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Biocoop Pays de Lourdes

Maraîcher, jardinier et artisan

Maraîcher, jardinier et artisan

À partir du 20/08/2020

Ancien chef de cuisine, Sylvian Doucey s’est installé comme maraîcher à Tarasteix suite à une reconversion professionnelle. Jardinier de saveurs, de textures, de couleurs, il nous parle de son métier, le maraîchage bio, de sa passion pour les tomates, et de l’intérêt de jouer collectif plutôt que de vouloir la compétition.

Devenir maraîcher à plus de 50 ans, après de longues années en cuisine, c’est pas évident, si ?

 

Sylvian Doucey : Je n’en pouvais plus d’être enfermé, de travailler sous pression, alors j’ai décidé de suivre une formation au lycée agricole et de m’installer à mon compte. Au départ, j’ai commencé à faire des semis pour vendre des plants (de tomates, d’aubergines, de courgettes). Puis, assez rapidement, j’ai eu la chance de pouvoir acheter une terre agricole de 36 ares. Comme il n'y a pas de rivière aux alentours, j’ai fait venir un sourcier, et creusé un puits de 8 mètres pour pouvoir arroser mes plantations. J’ai continué à faire la plupart de mes semis, car j’aime avoir la maîtrise de mes légumes depuis le choix de la graine jusqu’au panier du client. Il faut savoir qu’aujourd’hui, certaines tomates sont vendues en grande surface comme « variétés anciennes » alors que ce sont des hybrides : si vous semez leurs graines, elles ne donneront pas grand-chose ! Heureusement, des magasins comme Biocoop vendent des tomates non hybrides, qui portent des graines qui ont tout leur potentiel ! Et qui plus est, à des prix justes pour les producteurs. Car le métier de maraîcher est physique, et pas toujours facile : en plus des aléas climatiques, il faut gérer une production qui arrive massivement au mois d’août, au moment où tout le monde est en vacances !

 

Comment êtes-vous devenu fournisseur de Biocoop Pays de Lourdes ?

Sylvian Doucey : c’est à travers le groupement de maraîchers locaux que je me suis mis en lien avec Biocoop en 2015. Plutôt que d’avoir, chacun dans son coin, un lien commercial avec Biocoop, nous avons mis en place, avec l’aide du GAB 65, un collectif et des outils qui permettent à Biocoop d’avoir une meilleure visibilité sur l’offre de légumes locaux, tout en nous incitant à travailler de façon complémentaire les uns aux autres. Dans ce collectif, nous nous sommes structurés, nous avons mis en place des plannings de production indiquant ce que chacun devait produire de chaque variété, en vue de pouvoir fournir les Biocoop du coin. Ça a été une vraie chance pour moi de pouvoir m’appuyer sur ce collectif, qui a grandi depuis, mais qui est toujours présent quand l’un ou l’autre a un pépin. Me concernant, une tempête a dévasté mes serres début mars, et les maraîchers du collectif sont venus m’aider à les remonter. Ça fait du bien cette solidarité ! 

 

Parlez-nous de vos tomates...

Sylvian Doucey : c’est une vieille passion ! J’en cultive aujourd’hui plus de 50 variétés, dont une dizaine de tomates cerises. Les plus emblématiques sont la tomate Ananas, douce et jaune, l’Evergreen, une des meilleures tomates vertes, la tomate Chocolat, le Téton de Vénus, l’Orange banana, qui ressemble à la Cornue des Andes, mais en orange, la Golden Jubilé, et bien sûr la Cœur de bœuf qui existe en rose, rouge et orange. Toutes sont différentes. Il y a vraiment une incroyable diversité de tomates, qui ont chacune leur spécificité ! C’est un vrai bonheur pour moi de les voir, de les cueillir à mâturité, de les goûter.


Idée recette


Pour changer un peu des gaspachos, salades de tomates, et ratatouilles, une idée recette à faire avec une grosse tomate, type Rosa par exemple. Coupez des tranches de 1 à 2 cm d’épaisseur, et faites-les cuire comme un steak à la plancha, avec de l’ail et du persil : c’est prêt !



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