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Rencontre avec Julie, citoyenne et bénévole à l’Odyssée d’Engrain

Rencontre avec Julie, citoyenne et bénévole à l’Odyssée d’Engrain

À partir du 22/10/2018

L’Odyssée d’Engrain est née d’une volonté de réintroduire des variétés de blé qui répondent naturellement aux contraintes climatiques du piémont Pyrénéen, et de les valoriser en pâtes à travers un outil de fabrication coopératif et solidaire qui associe producteurs, consommateurs et distributeurs. Aux côté d’Hélène, qui gère la relation client et les aspects administratifs, et d’Aurélien, qui s’occupe de la fabrication, des citoyens s’engagent pour faire avancer le projet. Julie fait partie de ces bénévoles, et nous raconte l’Odyssée d’engrain de l’intérieur…

Pouvez-vous m’expliquer votre rôle en tant que bénévole ?

Chaque bénévole met ses compétences professionnelles au service de la structure. Etant VRP, je suis impliquée sur la commercialisation et la communication. Au départ, quand mon oncle et ma tante, qui sont investis en tant que producteurs, m’ont demandé d’aider l’Odyssée d’Engrain, j’ai accepté de leur donner des conseils. Et puis très vite, je me suis prise au jeu, et j’ai eu envie de participer plus directement au développement de cette entreprise « pilote », car c’est un projet extrêmement novateur !

Qu’est-ce qui vous motive particulièrement dans ce projet ?

Ma motivation première est de rendre leur autonomie aux paysans. Grâce à l’Odyssée d’Engrain, ils peuvent retrouver la maîtrise de la filière, et de la qualité de cette filière. Pour cela, nous mettons en place une sélection rigoureuse à tous les niveaux : les semences sont choisies  parmi des variétés anciennes pour leur adaptation au terroir, le processus de fabrication n’ajoute que de l’eau aux céréales et fait sécher les pâtes lentement pour préserver leurs apports nutritifs, et les distributeurs sont également sélectionnés en fonction de leur taille, que nous voulons « humaine », et de leur éthique. Nous sommes sollicités par des distributeurs qui nous permettraient de vendre beaucoup plus, mais nous refusons de nous soumettre aux lois de la grande distribution. Enfin, nous sommes très vigilants aux personnes que nous accueillons dans notre conseil d’administration : ceux qui cherchent à nous utiliser comme vitrine verte ou bonne conscience éco-responsable sont tout simplement écartés.

Comment parvenez-vous concrètement à maintenir votre intégrité tout en poursuivant des objectifs de vente ?

Cela n’a évidemment pas toujours été simple : quand vous êtes une douzaine autour de la table avec des attentes, des cultures et de visions différentes, la prise de décision peut être longue et laborieuse. Mais confronter nos avis nous a appris à fonctionner ensemble (ce qui fait que nous sommes plus efficaces maintenant), nous a fait évoluer individuellement… et surtout, nous permet de prendre des décisions qui reflètent notre recherche permanente d’équilibre entre la rentabilité et l’éthique. Ni capitalistes, ni militants, nous explorons une nouvelle façon de créer de la valeur sur le territoire. C’est une nouvelle façon d’entreprendre que nous expérimentons, et c’est très enthousiasmant!


Seriez-vous d’accord pour partager  une de vos recettes préférées avec des pâtes de l’Odyssée d’Engrain?

J’ai une recette de pesto que j’aime beaucoup, et qui se marie à merveille avec nos pâtes. Il faut mixer des noix, du basilic, de l’ail des ours, de l’huile d’olive. Et déguster avec du parmesan. Vous m’en direz des nouvelles !

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